Page:Maurice Joly - Les Affames - E Dentu Editeur - 1876.djvu/351

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XLIX

LE DUEL


En lisant la lettre écrite par Isabeau à Hector d’Havrecourt, Georges sentit ses genoux fléchir puis, réagissant encore une fois avec l’énergie qui lui revenait toujours :

— Je devais le prévoir, se dit-il. Cette lettre écrite par force était un enfantillage. La vipère foulée aux pieds devait se relever pour me faire une dernière morsure. Laissons cela. Et il se mit à espérer que Karl viendrait le rejoindre. Il n’est pas possible que ce malheureux enfant résiste à son cœur malgré les infâmes calomnies dont on a dû l’abreuver. Je reconnais la main de Doubledent !

On lui apporta une lettre, elle était signée Doubledent.

Je pensais au monstre ! le voilà. Il lut.

« Monsieur,

» Après les manœuvres auxquelles vous avez eu recours contre les intérêts les plus sacrés de votre client