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XVI

ÉPILOGUE
LAQUELLE DES DEUX ?


Trois semaines plus tard, à Paris, Catherine se présentait au domicile de Raoul d’Avenac. Une vieille dame à l’allure d’intendante ouvrit.

« M. d’Avenac est-il ici ?

— Qui dois-je annoncer, mademoiselle ? »

Catherine eut à peine le temps de se demander si elle dirait ou ne dirait pas son nom. Raoul apparaissait et s’écriait :

« Ah ! vous, Catherine. Comme c’est gentil ! Mais qu’y a-t-il de nouveau ? Chez vous, hier, vous ne m’avez pas annoncé cette visite.

— Rien de nouveau, dit-elle… Quelques mots à vous dire… Cinq minutes de conversation. »

Il la fit entrer dans le cabinet de travail où, six mois auparavant, elle était venue, hésitante et farouche, implorer son assistance. Elle n’avait certes plus ce même air de bête traquée qui avait touché Raoul, mais elle paraissait aussi hésitante. Et elle commença par prononcer des paroles qui ne se rapportaient évidemment pas au motif qui l’amenait.

Raoul lui prit les deux mains et la regarda dans le fond des yeux. Elle était charmante, heureuse de se sentir près de lui, à la fois souriante et grave.

« Parlez donc, ma chère petite Catherine. Vous