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L’INTELLIGENCE DES FLEURS

l’eau basse leur permettrait de rejoindre aisément leurs compagnes, elles n’en rompront pas moins, machinalement et inutilement, leur tige. Nous constatons ici, une fois de plus, que tout le génie réside dans l’espèce, la vie ou la nature ; et que l’individu est à peu près stupide. Chez l’homme seul il y a émulation réelle entre les deux intelligences, tendance de plus en plus précise, de plus en plus active à une sorte d’équilibre qui est le grand secret de notre avenir.

IX

Les plantes parasites nous offriraient également de singuliers et malicieux spectacles, telle cette étonnante Grande Cuscute qu’on appelle vulgairement Teigne ou Barbe de moine. Elle n’a pas de feuilles, et à peine sa tige a-t-elle atteint quelques cen-