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L’INTELLIGENCE DES FLEURS

retrouvé. Schopenhauer, dans son traité : Ueber den Willen in der Natur, au chapitre consacré à la physiologie des plantes, résume sur ce point et sur plusieurs autres une foule d’observations et d’expériences qu’il serait trop long de rapporter ici. J’y renvoie donc le lecteur ; il y trouvera l’indication de nombreuses sources et références. Ai-je besoin d’ajouter que depuis cinquante ou soixante ans, ces sources se sont étrangement multipliées et qu’au surplus, la matière est presque inépuisable ?

Entre tant d’inventions, de ruses, de précautions diverses, citons encore, à titre d’exemples, la prudence de l’Hyoséride rayonnante (Hyoseris radiata), petite plante à fleurs jaunes, assez semblable au Pissenlit, et qu’on trouve fréquemment sur les vieux murs de la Riviera. Afin d’assurer à la fois la dissémination et la stabilité de sa race, elle porte en même temps deux espèces de graines : les unes se détachent