Page:Maurice Maeterlinck - Théâtre 1, 1903.pdf/238

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA FILLE AÎNÉE

Oui, mon père.

Les trois sœurs se lèvent, et, se tenant par la main,
entrent dans la chambre, à droite.
LE PÈRE.

À quelle heure notre sœur viendra-t-elle ?

L’ONCLE.

Je crois qu’elle viendra vers neuf heures.

LE PÈRE.

Il est neuf heures passées. Je voudrais qu’elle vienne ce soir ; ma femme tient beaucoup à la voir.

L’ONCLE.

Il est certain qu’elle viendra. C’est la première fois qu’elle vienne ici ?

LE PÈRE.

Elle n’est jamais entrée dans la maison.

L’ONCLE.

Il lui est très difficile de quitter son couvent.

LE PÈRE,

Elle sera seule ?

L’ONCLE.

Je pense qu’une des nonnes l’accompagnera. Elles ne peuvent pas sortir seules.