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chasses et voyages au congo

À côté de la Mission se trouve l’école indigène, dirigée par les Frères Maristes qui sous le contrôle du gouvernement, y donnent l’enseignement primaire. Les bâtiments dont le plan a été imposé par l’État et sert de type dans toute la Province Orientale feraient envie à des institutions similaires en Europe, tant ils sont remarquables. Entièrement construits en briques, le dallage en est formé par un carreau rouge uniforme, l’encadrement des fenêtres est en « Limbali », un bois plus clair et moins dur que le « Limbuyu » employé à l’église, et aux carreaux sont suspendus des rideaux de cotonnade blanche qui donnent à l’ensemble un aspect gai et riant.

Les Pères dirigent l’école des garçons dont le chiffre dépasse 250, tandis que les sœurs au nombre de 10 ont les filles à éduquer ; une école professionnelle est annexée à l’établissement et se compose d’une section de forge et d’ajustage et d’une section de menuiserie et de charpenté.

Un petit bâtiment séparé sert de cuisine, et nous en admirons l’agencement coquet et pratique, qui permet aux Frères une surveillance active, tout en diminuant les dangers d’incendie, toujours à craindre avec les indigènes, et en supprimant les émanations de tous genres, qu’on ne pourrait empêcher, si l’on devait préparer les aliments dans un local attenant à l’école.

Notre intéressante visite étant terminée, nous disons adieu à Buta et reprenons notre camion et le chemin de la forêt. Quelques heures encore nous y poursuivons notre randonnée, puis tout à coup l’après-midi, à un tournant du chemin, nous faisons une rencontre, qui nous amuse ; c’est « Chalux », le reporter de la Nation belge, qui apporte en grande hâte, la toilette de la mariée de demain, qui arrive tout droit de Bruxelles via Matadi-Stanleyville et qu’on attend à Buta avec l’anxiété qu’on peut se figurer. Chalux que nous avons déjà rencontré à deux reprises différentes au cours de notre voyage, est toujours le joyeux compère que nous avons eu l’occasion d’apprécier. Il cache