Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/114

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avait bien soixante-quinze ans), que ce n’était pas convenable pour une jeune fille seule. Il finit vers le soir par trouver une grosse dame dont il couvrit les protestations avec une éloquence si continue qu’elle ne put placer un mot. Le lendemain matin, il lui envoya les ordonnances avec la vaisselle et, à l’heure du lunch, amena Parker et O’Grady. Les « servants » l’attendaient sur le seuil.

— Madame, sir, she is a regular witch ; she is a proper fury thats’s what she is !

« Madame » l’accueillit par des plaintes confuses :

« Ah ! bien, merci ! Ah ! bien, merci ! C’est moi qui regrette d’avoir accepté ça. J’en ai pas dormi de la nuit des reproches que j’ai eus de mon mari. Il m’aurait battue, monsieur… Oh ! touchez pas à ça ! Je vous défends d’entrer dans ma belle cuisine : essuyez-vous les pieds et puis enlevez-moi vos caisses de là. »