Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/83

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Le colonel sortit ses meilleurs disques de leur boîte et fit entendre à ses hôtes Mrs Finzi Magrini et Destiny Waltz. Gibbons, pendant la valse, enfouit son visage dans ses mains. Le colonel voulut le plaisanter gentiment sur ses pensées mélancoliques. Mais le petit capitaine s’excusa dès la dernière note :

— Il vaut mieux que je parte avant la nuit, dit-il.

Et il fila à la française.

Silly ass[1]  ! dit Parker après un silence.

Le colonel et le Padre approuvèrent avec indulgence ; Aurelle seul protesta.

— Aurelle, mon ami, dit le docteur Watts, si vous voulez vivre estimé au milieu d’Anglais bien élevés, vous devez vous efforcer de comprendre le point de vue. Ils n’ont pas de tendresse pour les tristes et méprisent les sentimentaux. Ceci s’applique à l’amour

  1. Imbécile !