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Il avait fait la conquête de papa en lui parlant patois, et celle de maman en faisant l’éloge de la cuisine alsacienne.
— Et toi, Süzele, me disait-il, épouserais-tu un Allemand ?
— Jamais de la vie, monsieur le capitaine.
— Ah ! petite Welche, tu y viendras.
Pendant la guerre, on le revit deux ou trois fois, quand il venait en permission. Il avait toujours une bonne parole pour les Français : il les trouvait courageux. Il écrivit une fois pour donner des nouvelles de parents à nous qu’il avait protégés près de Lille. Puis on l’oublia.
Huit jours avant l’armistice, dans chaque maison, en grand mystère, on se préparait.