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Voyez celui qui donne encore aujourd’hui les billets à la gare de Witzheim. Il fait et refait le compte de chaque voyageur :
« Funf und zwanzig … und acht und dreissig… und neun und neunzig ».
Maintenant le supplément de guerre : « Zwei und fünfzig… » Et le supplément de Schnellzug : « Acht und dreissig ». Il additionne, multiplie, recommence, ouvre des livres, consulte ses camarades ; par moments un vrai Soviet examine vos trois billets.
Ah ! qu’ils se donnent du mal ! Ils s’en donnent tellement qu’une douzaine de bons Alsaciens manque chaque matin le train de Strasbourg.
Le soir l’Allemand les rencontre à la