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Page:Maurras - Kiel et Tanger - 1914.djvu/181

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X

LA FIN DU SYSTÈME HANOTAUX :
LE DÉSARROI DE LA MARINE

La catastrophe consommée découvrit au régime un autre point faible par lequel il est bien probable que l’effondrement se serait produit, alors même que l’Angleterre se fût épargné les dépenses de l’affaire Dreyfus.

Pour la commodité et pour la clarté de l’exposition, j’ai laissé de côté ce point : j’ai supposé que le fragile gouvernement de MM. Félix Faure, Méline, Hanotaux, et leur façade d’administrations éphémères composaient, tout au moins, à chaque instant donné, une surface une, liée, suivie et cohérente. C’est ce qu’on avait attendu de leur « ministère homogène », et c’est ce que réclame toute politique sérieuse, en particulier, la politique extérieure, qui, avant d’obtenir la continuité dans le temps, a besoin de bien assurer sa liaison dans l’espace. Bismarck, à Ems, ne put se résoudre à marcher sans avoir consulté, une dernière fois, ses principaux collaborateurs, Moltke et Roon.

Mais en France il fallait compter avec les conditions qui sont inhérentes à toute république