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Page:Maurras - Kiel et Tanger - 1914.djvu/269

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XIX

LE PLAN DELCASSÉ. — DE LA FAUTE
OU DU CRIME

La doctrine du Vieux Parti républicain et l’intrigue anglo-italienne s’accordaient naturellement dans la politique de M. Delcassé. Mais l’accord était maintenu et même stimulé par des forces financières dont il faut tenir compte.

Notre puissance nationale devenue le bien des spéculateurs et des gens d’affaires, il n’est plus possible à un cabinet de durer quelque temps sans former des entreprises coloniales nouvelles. Entreprises qui exigent que l’on s’entende avec l’Angleterre où que l’on dispute avec elle. Du moment qu’on avait cessé de fourbir des armes et que le camp de Boulogne était bien levé, le parti le plus simple était d’en finir tout de suite avec la dispute ; le plus pratique était de placer notre mouvement colonial sous le protectorat des maîtres de ia mer.

— Qu’il y eût entre l’Angleterre et nous de vieilles querelles (Égypte, Terre-Neuve), c’est possible, redisaient certains financiers coloniaux ; mais des conventions franches peuvent intervenir sur tous les points litigieux. On peut signer une manière de