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iv

essai loyal d’une réforme : après agadir


Il n’y eut pas à regretter cette publication. Les adversaires naturels de la vérité politique ont accusé M. Alcide Ebray, l’auteur de la pessimiste France qui meurt, d’avoir renseigné l’ennemi sur notre point faible. Personne n’a osé proférer la même absurdité haineuse contre mon livre[1] ; plutôt qu’on ne l’a diffamé on s’est même efforcé de faire droit à ses critiques ; quelques sombres confirmations nouvelles qui aient été apportées depuis 1910, on ne peut même dire que les pronostics de Kiel et Tanger aient été perdus pour l’ordre des réformes immédiatement pratiquables.

On nous a écouté, mais, malheureusement, d’une façon trop partielle, sur les points trop secondaires de la question : on n’a pas consenti à renverser la République ; dès lors le désordre a dû persister dans la mesure où il était républicain. Ce n’est pas peu de chose. En voici un

  1. Que ceux qui ont imposé au peuple des Gaules le gouvernement d’opinion portent la peine des effets produits par la révélation de notre faiblesse : ils le disent eux-mêmes, tous les progrès sont à ce prix.