leur état de femmes les auteurs de la Nouvelle Espérance, de l’Inconstante et de Psapphâ. Elle s’y est mise à son tour… N’a-t elle pas trop bien réussi dans cette direction nouvelle ? Je ne parle pas des poèmes comme celui qui paraît répondre au chaste vœu de M. Sully-Prudhomme, le Refus, où sont traités certains détails dont les dames du temps jadis négligeaient de nous faire part en public (leur « corps mensuel », par exemple), car il est bien probable que l’expression lui a paru drôle et l’a séduite ; mais je prends au hasard d’autres caractéristiques du système adopté :
Ceux-là qui ne m’ont pas aimée et pas comprise,
Ceux-là qui ne m’ont pas souri, je les méprise.
Tu rougiras et pâliras sous le tourment
De te sentir toujours différente des autres.
Je baiserai longtemps mes mains qui me sont chères,
Connaissant que je suis pour moi-même quelqu’un
Qui seul devine à fond mon cœur et ses mystères.
L’ardeur… l’amour… Comment oublier que chacun
Porte son sexe ainsi qu’une bête cachée ?
Quelle confirmation ce nouveau livre d’Horizons vient apporter à l’esprit et aux conclusions de cette étude ! Me faut-il ajouter en marge que nos romantiques sont en train de se gâter et de se pervertir l’une l’autre ? Et moi aussi, j’ai ma petite âme ! a fini par s’écrier Mme Mardrus. Et elle l’a montrée.