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Page:Maury - Des ruses employées dans le commerce des solipèdes.djvu/38

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noix vomique sont remarquables par les contractions musculaires produites au moindre contact.

Il faudrait supposer peu d’intelligence à l’acheteur que de le croire capable d’employer ce moyen, car s’il donnait une dose un peu forte, elle agirait comme toxique en tuant inévitablement l’animal, et à trop faible dose il n’y aurait pas d’effet produit.

En vertu de ce principe des homœopathes : similia similibus curantur, l’aconit, la stramoine, la jusquiame, seraient capables de susciter cette névrose chez l’homme ou l’animal bien portant, puisqu’ils prétendent la guérir par ces médicaments. C’est ce qui, croyons-nous, est à démontrer.

Ce vice comme le précédent est de ceux que l’on a proposé de rayer de la liste des vices rédhibitoires, sans doute vu sa rareté, et la difficulté de le faire constater par un expert à cause de la durée éphémère des accès.

Plusieurs exemples de fourrières interminables qu’il nous a été donné de constater à ce sujet, nous autorisent à penser que la proposition pour sa radiation sera favorablement accueillie.

III. — Morve.


Ruses de la part du vendeur. — Quelques brocanteurs, courtiers de bas étage et Bohémiens ne craignent pas de se procurer des chevaux morveux s’ils en trouvent l’occasion, et de les mettre en vente sur un champ de foire après leur avoir fait subir une foule de préparations.

Avant de les présenter, ils les ont bien débarrassés de leur morve,