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sons. Mettez-vous en garde contre ces belles promesses, elles cachent souvent la plus infame des tromperies.

Quelquefois l’églandage a été pratiqué quelques jours avant la mise en vente, et vous vous apercevez de la plaie qui n’est pas encore complètement cicatrisée ; si vous en demandez la cause, on vous répond qu’on vient de percer un abcès survenu pendant les gourmes.

Ruses du côté de l’acheteur. — D’autres pour faire rompre un traité qui n’est pas à leur avantage, pratiquent dans le nez des lésions simulant les ulcères de la morve, et cautérisent adroitement les dilacérations, ordinairement avec le nitrate d’argent.

L’inflammation consécutive peut en même temps, déterminer le gonflement des ganglions sous-glossiens. C’est à l’expert à ne pas précipiter son jugement, et à tenir compte surtout de la valeur de l’animal… et de l’homme.

L’acheteur ne doit pas ignorer que pour ce vice il a deux cordes à son arc. S’il laisse passer le délai pour intenter l’action en rédhibition, il peut avoir recours aux dommages intérêts.

IV. — Farcin.


On ne cite aucune manœuvre employée par l’acheteur pour simuler le farcin : mais il est facile au marchand qui vous donne une bête avec une tumeur ou un engorgement farcineux sous le ventre, à la face interne des membres, de vous persuader que ce n’est rien, que ce n’est que le résultat d’une contusion, d’un coup de pied ou d’une embarrure.