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qui présenterait des symptômes de fièvre aphteuse serait refusé.

Cette dernière mesure est du ressort de l’autorité centrale,

Y a t-il des mesures à prendre pour empêcher la propagation des épizooties aphtheuses ?

Telle est la question que se pose M. Reynal à la fin de l’article Aphthes, dans le dictionnaire de médecine et de chirurgie vétérinaires.

« La contagion, dit-il, serait-elle bien démontrée que le peu de gravité des épizooties aphtheuses ôterait à la question toute l’importance qu’elle pourrait avoir.

» Aussi est-il d’avis qu’il faut éviter de rendre obligatoires même la séquestration et l’isolement, car ces mesures amènent inutilement une grande perturbation dans les relations commerciales, dans une branche d’industrie très-productive et dans les divers intérêts qui s’y rattachent. »

Partant de ces données, M. Reynal pense qu’en pareil cas, l’autorité doit se borner à appeler l’attention de ses administrés sur les mesures hygiéniques à prendre.

Tel n’est pas notre avis.

Si, en effet, à l’époque où M. Reynal écrivait son article, la fièvre aphtheuse était toujours une maladie bénigne, il n’en est plus ainsi de nos jours où on la voit prendre parfois un caractère exceptionnel de gravité et occasionner la mort surtout des jeunes veaux.

Cette variété a été signalée en France par M. Zundel, d’après les auteurs russes et allemands. Elle n’avait été étudiée qu’à l’étranger, lorsqu’elle fit son apparition en France, il y a 2 ou 3 ans. M. Boulay l’a constatée dans l’arrondissement d’Avesnes où elle a été toute aussi préjudiciable que la peste bovine, car, elle occasionna la mortalité d’environ 1,200 bêtes. Elle a été signalée en 1872 dans l’arrondissement d’Étampes et enfin M. Vergues, un de nos amis, qui possède une métai-