Page:Maury - Esquisse d'une loi réglant la police sanitaire en France.djvu/87

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supérieure à celle qui serait résultée de la clavelée naturelle, nous avons cru ne devoir conseiller cette opération que pour les troupeaux infectés. Il est rare, en effet, que toutes les bêtes de ces troupeaux ne soient atteintes de la clavelée ; dès lors, la clavélisation a pour résultat, tout en diminuant peut-être la mortalité, d’abréger sûrement de 2 à 3 mois la durée de la clavelée, dont les invasions par bouffées, en prolongent l’existence sur un troupeau pendant 3 à 6 mois. Conséquemment, elle permet au propriétaire de se soustraire rapidement aux mesures sanitaires, toujours gênantes et onéreuses.

Dans les autres mesures que nous avons conseillées, nous avons pris en grande considération les intérêts agricoles et surtout l’alimentation publique, en conseillant l’usage de la viande provenant des troupeaux infectés et la surveillance des foires et marchés.

Enfin, en lisant le Traité de Police sanitaire de M. Reynal, nous avons été étonné de voir que ce savant professeur trouve étrange que Delafond demande une indemnité pour les animaux morts des suites de la Clavélisation ordonnée par l’autorité, et cela d’autant plus que dans un autre passage de son excellent traité, il pose ce principe : Pour atteindre un but qui intéresse toute une nation, il doit y avoir solidarité d’efforts et coopération mutuelle de tous les citoyens. (Telle en est l’idée, sinon le texte). N’est-ce pas ici le cas d’appliquer ce beau principe si en harmonie avec les idées démocratiques de notre pays ?


VIII. — De la Maladie vénérienne des Solipèdes ou maladie du coït.

1o Cette maladie devrait nécessiter l’application