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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/103

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la maison dans la dune

mainte fois suivi ce chemin, il n’avait jamais été frappé de l’attrait du site. D’ordinaire, il ne prenait par la grand’route que pour partir en Belgique. Il avait fallu le hasard de sa promenade, l’autre jour, pour qu’il fit cette route à rebours. Et ce n’était que dans ce sens qu’on pouvait découvrir l’auberge. Dans l’autre sens, elle ne s’apercevait pas, on ne distinguait là qu’un bouquet d’arbres confus. On devait être averti pour deviner qu’il y avait dans ce bosquet la trace d’une ancienne grand’route et les restes d’un vieux pont.

— J’aurais très bien pu, sans le hasard, ne jamais entrer là, pensa le jeune homme.

Et cette idée l’attristait, il la chassa.

Sylvain fit encore deux ou trois cents mètres vers Dunkerque. Il trouva le nouveau pont, le franchit, tourna à droite, et par un petit chemin atteignit les derrières du cabaret. Il y avait là une haie de sureau qui limitait cet ermitage. Une porte à claire-voie était aménagée au milieu. Sylvain s’en approcha, vit qu’elle n’était fermée que par un loquet. Il le souleva, poussa la porte et, hardiment, entra dans le jardin.

— Je finirai toujours par retrouver la façade, pensait-il.

Il suivit une allée centrale, bordée de poi-