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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/125

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IX


Germaine, dans la période qui suivit, alla plus fréquemment rendre visite à madame Jeanne. Sans se l’avouer explicitement, elle espérait vaguement revoir Lourges. L’homme l’intéressait. Derrière le banal échange de paroles qu’il y avait eu entre eux, elle avait bien senti quelque chose de plus sérieux, un courant de sympathie inexprimée, mais qui ne s’en laissait pas moins deviner, pour une fille habituée à ces aventures amoureuses. Elle savait que c’est ainsi que ça commence.

Germaine aimait bien Sylvain. Il lui donnait beaucoup d’argent, il la laissait entièrement libre. Elle se serait fait scrupule de le tromper. Mais sans aller si loin, on pouvait bien, pensait-elle, amorcer une petite intrigue sans conséquence. La femme honnête qu’elle était devenue commençait à trouver