longtemps que Tom était en sécurité à côté de César.
— Et voilà, dit César, quand Sylvain l’eut rejoint à son tour. Ça s’appelle leur passer sous la barbe, ça ! Hein, Tom ? Il a pourtant un peu plus que trente-sept centimètres au garrot, le gaillard. Maintenant, Sylvain, tu peux t’en aller avec Tom. Moi, il faut que je rentre à Dunkerque. J’ai un type qui m’attend avec du tabac.
— Et Tom ? Où faut-il le conduire ? Comme d’habitude ?
— Non, chez Duplaud, l’épicier, tu sais, à la sortie d’Adinkerque…
— Oui.
— Tu lui diras de mettre dix-huit kilos, comme la première fois. Il doit le lâcher vers dix heures.
— Tu retournes par la même route ?
— Non.
— Il vaut mieux. Quand je suis passé, il y avait un douanier qui m’a regardé drôlement. Il pourrait se méfier.
— Je passerai par le bureau de Ghyvelde. À ce soir, hein ?
— À ce soir.
César retourna vers la France. Et Sylvain entraîna Tom dans la direction d’Adinkerque.