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Page:Maxence Van der Meersch La Maison dans la dune 1932.djvu/67

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la maison dans la dune

la basse profonde et majestueuse des vagues, qui du loin de la haute mer accouraient, pressées et régulières, pleines d’une puissance formidable et contenue. Elles semblaient toutes converger vers Tom, elles venaient mollement mourir à ses pieds, sur la grève, et parfois lui léchaient doucement les pattes, avec un frémissement d’eau mousseuse.

Vers le milieu de la nuit, Tom, à travers les dunes, regagnait la maison de son maître. Et, « déblatté », délivré de ses dix-huit kilos de tabac de contrebande, il avalait avec un appétit joyeux une énorme platée de chair de cheval et de son, avant de s’en aller dormir.