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Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/115

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LE SORCIER DU SAGUENAY

wigwam. Deux vieilles Indiennes étaient là, en gardiennes, auprès d’elle.

— « Bonjour ! » dit Sagnah, avec son plus charmant sourire.

— « Où donc te crois-tu, petite sotte, pour avoir ce sourire sur les lèvres ? »

— « Je n’en sais rien, mais je crois que c’est peut-être le camp de quelque Géant. Un grand combat a eu lieu entre ma tribu et les Géants, et ces derniers m’ont prise et amenée ici. »

— « Et que penses-tu qu’ils veulent faire de toi ? »

— « Je ne sais pas », répondit Sagnah, toujours souriante, « mais j’espère bien qu’on va me donner à manger… j’ai une faim terrible ! »

— « Manger ? Sans doute, tu vas manger, encore manger, et encore et encore manger !  ! »

— « Pourquoi tant manger ? » demanda Sagnah en riant.

— « Parce que tu es trop mince, trop maigre ! » dit la vieille avec un ricanement.

Au bout de quelque temps on lui apporta de la nourriture.

— « Je vous en prie ! » dit-elle, déliez-moi les mains afin que je puisse manger, et les pieds aus-