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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

— « Nous ne sommes qu’au second jour, et tu m’as donné trois jours ! » dit Sagnah.

— « C’est vrai », répondit le Géant, « mais je compte te trouver demain prête et consentante pour le festin de la noce ! »

Sagnah eut un frisson de terreur, mais sourit bravement et répondit :

— « Je crois que tu m’entendras chanter peu avant midi demain ! »… et le Géant partit content.

Le lendemain, au petit jour, Sagnah se rendit invisible et partit vers le wigwam du chef pour voir ce qu’il faisait.

Il n’y était pas, alors elle entra, souleva la peau d’ours, trouva le tomahawk et le cacha sous sa tunique avec la tige creuse. Puis, elle se sauva aussi vite que possible jusqu’en dehors du camp des Géants. Là elle redevint visible, le carré de cuir ne lui donnant le don d’invisibilité que dans les limites du camp.

Elle prit la tige creuse et souffla dedans… elle rendit un son rauque et sifflant… Tout-à-coup, une ouverture apparut dans les branches… un bruissement de feuilles se fit entendre… et le Bon Sorcier parut !