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Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/127

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LE SORCIER DU SAGUENAY

— « Non, la noce se fera d’abord ! » dit le chef.

— « Pourquoi ne pas commencer par le festin ? » dit Sagnah en souriant. « Nous serions ensuite si contents et si bien disposés et de bonne humeur pour la noce !  ! »

Ils consentirent tous les quatre et à midi on vint chercher Sagnah ; tout était prêt…

Les Géants étaient assemblés en dehors, pour le festin. De grandes chaudières d’eau bouillante avaient été préparées pour recevoir les morceaux de jambes et de bras des malheureux prisonniers.

Les futurs mariés furent placés aux sièges d’honneur et les trois frères étaient auprès d’eux.

Lorsque l’horrible cuisson fut terminée et que l’on commença à servir les mets, Sagnah eut un frisson de peur :

Si le Sorcier ne venait pas ?… Qu’arriverait-il ?

Tout-à-coup, une clameur épouvantable retentit, la terre trembla, et au milieu de la stupeur générale, le Sorcier apparut !! Dans chacune de ses mains, il tenait une énorme masse de pierre.

D’une voix semblable au roulement du tonnerre, il leur jeta ces terribles paroles :

— « Misérables mangeurs de chair humaine !