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LE GÉANT DES MARCHES DE PIERRE

« Le matin du quatrième jour, le soleil se leva radieux. Misti, joyeux de la belle journée, se mit à marcher dans le bois, respirant à pleins poumons cet air matinal, si pur et si frais. Tout à coup, il lui sembla entendre des cris… Il s’arrêta pour écouter… Distinctement il entendit ces mots : « Aché ! Aché ! »… « C’était ainsi », expliqua Ahatsiskari, « que l’on parlait aux chiens, lorsque ceux-ci devenaient furieux et voulaient mordre. »

« Misti vit un vieil Indien aux prises avec deux énormes chiens qui paraissaient enragés. Saisissant un gros bâton, il tomba sur les chiens à tours de bras, si bien qu’ils s’enfuirent en hurlant, laissant le pauvre Indien affaissé par terre, cruellement blessé par leurs morsures.

« Misti le releva et, dans ses bras déjà forts et musclés, il le porta jusqu’à son abri. Il lava et pansa ses blessures et le laissa se reposer sur son lit de sapin. Lorsque l’étranger fut un peu remis et qu’il s’apprêtait à partir, il dit.

— « Brave jeune cœur, que puis-je faire pour te récompenser ? »

— « Tu peux me garder le secret », dit Misti,