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l’aiglon blanc des illinois

Les yeux du jeune Aiglon brillèrent de joie lorsqu’on lui remit le couteau ; il le sortit de sa gaine, en palpa la lame aiguisée et le manche ciselé, après quoi il se retourna vers La Salle, porta gravement à son front la main qui tenait le couteau, puis plaça l’arme à sa ceinture et sortit rapidement de l’abri.

« N’est-ce pas, messieurs, que c’est une personnalité peu banale que ce jeune garçon ? dit La Salle à ses camarades.

— C’est un adolescent superbe, fit d’Auray.

— Et d’une intelligence remarquable, déclara Tonty, voyez comme il a vite appris cette phrase française !

— Le père Membré va sans doute s’occuper de ce jeune Mercure, dit La Salle ; l’avez-vous aperçu ce matin, dans les arbres ? En le voyant d’une si merveilleuse agilité, je suis tenté de partager l’illusion de la pauvre Taupine et de croire que l’Aiglon Blanc a réellement habité avec le Génie des airs !