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l’aiglon blanc des illinois

Et continuant sa course, il atteignit le pied du gros rocher, fit un détour, prit le sentier allant vers la grève et arriva au bord de la rivière juste à temps pour voir aborder le canot !

La joie rayonnait sur son jeune visage, tandis que portant la main à son front, il saluait les arrivants. La Salle l’accueillit en ami, et il en fut de même des autres arrivants. Le père Membré le prit par les épaules, l’examina un moment, puis, avec un sourire paternel, il lui dit :

« Eh bien, jeune Aiglon, tu ne nous as pas oubliés, je vois !

— Non, bien sûr !

— Ah, tu prononces bien mieux ton français, maintenant !

— Hé, c’est que chef Tonty m’a fait apprendre bien des phrases… une chaque jour comme je te l’avais promis !

— Tant mieux ! Et maintenant, escaladons ce cap ; vois, nos deux chefs sont déjà en pourparlers et voici les Indiens qui viennent souhaiter la bienvenue à notre grand explorateur ! »

Avec l’arrivée de Cavelier de La Salle, les travaux du fort furent poussés activement et peu de temps après qu’il fut terminé, les abris temporaires enlevés, les palissades construites, l’on vit arriver de nombreuses familles indiennes, dont les wigwams vinrent augmenter le nombre des habitations de la petite colonie.

Du haut de son rocher. La Salle voyait à ses pieds, un village prospère, qui, au printemps, cultiverait le sol fertile de la plaine et dont les récoltes de maïs et de blé préviendraient tout danger de famine.

Les Iroquois ne vinrent pas les troubler, malgré la nouvelle qui avait hâté le retour de Tonty et l’arrivée de l’explorateur.

L’Aiglon demeurait dans le fort avec Nika, deux autres Indiens et les membres français de l’expédition.