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Page:Maxine - La blessure, 1932.djvu/125

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LA BLESSURE

En peu de temps, l’auto atteignit la rue S.-Jacques ; cette rue si encombrée et bruyante dans le jour, était presque déserte ; le cadran éclairé du bureau de poste marquait neuf heures. Bientôt on fut devant La Finance… L’enseigne électrique brillait en lettres lumineuses, les fenêtres restaient sombres ; dans les passages, une grosse lumière. Le gardien de nuit fumait sa pipe près de l’entrée.

— Monsieur Pierre est-il encore à son bureau ? demanda monsieur Comtois.

— Je crois bien, je ne l’ai pas vu sortir.

— Pourriez-vous voir, s’il vous plaît ?

— Oui, monsieur, suivez-moi. C’est au second, l’ascenseur ne fonctionne pas le soir.

Ils montèrent l’escalier. Une porte à vitre opaque était éclairée…

— Il est là, dit le gardien.

— Il frappa doucement et ouvrit la porte… personne ! Il entra suivi d’Isabelle et de son père.

— C’est étrange, dit-il, la lumière allumée, la porte nom fermée à clef… Peut-être…

Un cri d’Isabelle lui coupa la parole. Elle venait d’apercevoir Marcel gisant inanimé sur le tapis !

Les deux hommes le relevèrent et le placèrent