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Page:Maxine - La blessure, 1932.djvu/134

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LA BLESSURE

Monsieur Ashley avait téléphoné de New-York, à l’hôpital, pour s’informer de Marcel et demander à l’abbé Roussel certains détails.

— Il a été victime de sa loyauté et de son devoir, lui répondit le prêtre. Il n’a pu me raconter les faits, pauvre garçon, mais j’ai acquis cette certitude par certaines choses qu’on m’a dites et par les quelques phrases que le cher blessé a pu prononcer !

Enfin, après plus de deux semaines d’angoisse et de crainte, l’état du blessé commença à s’améliorer. Peu à peu, il reprit complètement connaissance, la fièvre le quitta et un bon matin, les médecins le déclarèrent sauvé !

Ce jour-là, le bon curé Roussel eut un élan de reconnaissance indicible envers Dieu qui conservait Marcel à son affection quasi paternelle, et ce fut avec des accents très émus qu’il annonça cette bonne nouvelle à monsieur Comtois.

Isabelle, dont le cœur avait été torturé par toutes les angoisses de l’incertitude, et la crainte d’un dénouement fatal, jeta un cri de joie en apprenant que Marcel était hors de danger.

— Enfin, mon Dieu, enfin ! s’écria-t-elle, et jetant ses bras autour du cou de son père, elle se cacha la figure contre son épaule.

— Je suis folle, papa, dit-elle, je suis ravie, heureuse… et je pleure !