Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/109

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— Savoir ce que ta nation entend faire aux Visages-Pâles d’ici ! — Je n’ai rien à te refuser… Apprends donc que, dans peu de jours, plus de quatre cents guerriers de ma nation vont entourer de toutes parts le camp français.

— Les Visages-Pâles pourraient se sauver par le lac, insinua le Huron.

— Non, ils n’ont pas de canots… aucun moyen… ils vont chercher à se défendre dans le fort, mais pas un seul n’en sortira vivant ! Ils vont aussi s’emparer du trappeur et de son petit gars !

Tu es certain de ça ? dit encore le manchot.

— Je meurs… je ne trompe pas… j’ai dit ! Tu verras tout cela, toi, ami du Manitou… mais je meurs… je meurs…

Un spasme le saisit… il se souleva à demi, puis retomba et ne bougea plus… le poison des flèches avait fait son œuvre !

Amiscou le porta un peu plus loin, le coucha parmi les aulnes et le recouvrit de branches de sapin, puis il partit à grands pas et remonta vers la maisonnette.

Le chasseur était chez lui, sur le pas de sa porte, humant avec délices l’air printanier. Jeannot jouait tout au près. Il vit venir son ami et s’élança à sa rencontre.