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Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/87

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LE CAMPEMENT FRANÇAIS

Lorsqu’ils furent rendus au village, que venait de quitter le manchot, ils n’étaient plus qu’à environ trois lieues et demie de leur destination. Alors, ils ne s’y arrêtèrent pas longtemps, anxieux qu’ils étaient d’arriver avant la nuit au lieu du campement. Plusieurs Onontagués de ce dernier village se joignirent aux guides pour les piloter à travers les grands bois. Enfin, à la tombée du jour, ils étaient rendus. On dressa hâtivement des tentes, et une installation sommaire permit à chacun de manger et de se reposer ensuite jusqu’au lendemain.

Lorsque le canot du chasseur arriva en vue des tentes, au matin du jour suivant, une grande activité régnait déjà sur les lieux. On abattait des arbres, on préparait du bois de chauffage, on commençait à dessiner l’emplacement d’un petit fort.

En route, le Castor avait dit à Brisot :

— S’il y a des Onontagués avec les Visages-Pâles, et qu’ils aient l’air de me trouver innocent, il faut feindre de partager la même opinion.

— Comme tu voudras, mon ami, mais pourquoi  ?

— Par prudence ! Autrement, ils vont se méfier de moi et je ne pourrai rien savoir de leurs plans contre les Visages-Pâles ! Toi, aussi, Jeannot, ne dis rien pour les contredire !