Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/95

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— Tiens, s’écria-t-il, tu t’es remis à pratiquer ton beau métier ?

— J’ai confectionné ce canot pour le printemps, dit l’Indien, prévoyant le cas où nos deux autres embarcations seraient un peu détériorées … Est-ce une bonne idée ?

— Mais oui, une idée excellente ! Comme tu es adroit de faire ce travail si bien et en si peu de temps !

Amiscou lui fit examiner la nouvelle barque ; elle était aussi jolie et aussi solide que les deux premières mais beaucoup plus longue.

— Pour ce canot, je ferai quatre avirons, dit l’Indien.

Un jour, deux semaines plus tard, tandis que Brisot chassait dans les environs, le manchot, en route vers la maisonnette entendit soudain un cri de détresse… il crut reconnaître la voix de la squaw Onata… il hâta vivement le pas… Sur le seuil de la maison, la pauvre vieille regardait de tous côtés et poussait des cris éperdus !

— Qu’y-a-t-il ? demanda Amiscou.

— Le petit… on vient de l’enlever ! Un Onontagué… Ho ! Ho ! Pauvre papoose !

— Par où sont-ils passés ?… Vite !

— Par le bois là-bas… il y a quelques minutes à peine… Jeannot n’a pas eu peur, il