Page:Maxine - La cache aux canots, 1939.djvu/97

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À travers les branches, Amiscou peut les voir maintenant… Comme un fauve prêt à bondir, il attend il guette sa proie… l’Iroquois est debout, menaçant… Amiscou voit que l’enfant, terrifié, ne se débat plus… sous la menace de l’arme mortelle, il va marcher… son ravisseur le retenant solidement par le bras… ils passent tout près du manchot tapi dans les branches, ramassé sur lui-même comme un chat sauvage à l’affût… dès qu’ils ont devancé celui-ci de trois pas, il fonce sur l’Iroquois et du revers de sa hache lui assène sur la tête un coup formidable ! Le voleur chancelle et s’affaisse sur le sol, à la grande surprise de Jeannot, qui n’avait pas vu le Huron… il l’aperçoit alors et s’élance auprès de lui ; le manchot met un doigt sur ses lèvres et, saisissant l’enfant dans son bras vigoureux, il l’emporte rapidement dans le bois, refaisant en sens inverse le chemin qu’il venait de parcourir, et, dans peu de temps, il le dépose sain et sauf, entre les bras de la fidèle Onata qui ne pouvait croire à son bonheur. La vieille squaw était très attachée à ce petit Français qu’elle avait pris au berceau et son dévouement pour lui était admirable.

À ce moment, l’on vit arriver le chasseur, qui ne se doutait nullement du malheur qui avait failli lui arriver…

— Papa, s’écria le petit garçon, complètement revenu de sa frayeur, j’ai été enlevé par un méchant sauvage !