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LE PETIT MOUSSE

Marc le regarda et sourit bravement…

— Je reprendrai l’autre nom plus tard, mon Commandant !

— Et il faudra partir demain au petit jour… t’embarquer dès ce soir !

— Le temps d’avertir Babette et je suis prêt.

— Alors, mon ami, c’est entendu. Sois sur le grand quai à sept heures ce soir ; une chaloupe de L’Alcide viendra te chercher !

— Merci, mon Commandant, je serai là !… J’essaierai de devenir bon mousse, ajouta-t-il, et tandis que M. de Hocquart s’éloignait, Marc partit en courant vers la maison.

Babette lui prépara à la hâte un paquet de hardes pour le voyage, lui mit au cou un médaillon d’or contenant le portrait de sa mère et celui du Lieutenant. Elle l’accompagna jusque sur le quai… À l’heure dite, une chaloupe, conduite par six matelots, vint accoster.

L’Alcide ? demanda Marc.

— Oui… quel nom, mon gars ?

— Marc Henri ! dit l’enfant.

— C’est ça ! À bord ! Nous partons !

Babette l’embrassa maternellement et il partit avec les marins.

— Jésus Dieu ! dit la vieille Bretonne en se signant,