Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
39
LA BATAILLE

— Il t’a fait un mauvais coup ?

— Pas à moi, mais c’est tout comme ! Je m’en doutais bien un peu, mais j’en ai eu les preuves l’été dernier !

— Martin, dit Marc, changeant de sujet, connais-tu le Canada où nous allons ?

— Non, mon gars. Je sais seulement que c’est un beau pays avec de la neige et des sauvages !

— C’est toujours l’hiver dans ce pays ? questionna Marc.

— Je n’en sais rien… C’est fort possible… Je le crois bien !

— Et nous allons faire la guerre là-bas ?

— Oui… il paraît… mais on dit que c’est surtout comme défense qu’ils veulent des troupes…

— Alors, toute l’escadre, toute la flotte, ce sont des soldats ?

— Oui, en très grande partie.

— Pourquoi, Martin y a-t-il tant de brouillard ici ?

— On dit que nous sommes sur les côtes de Terre-Neuve, répondit Martin, et qu’il y a toujours du brouillard à cet endroit.

L’Alcide et le Lys se trouvaient alors quelque peu éloignés du reste de la flotte. Le brouillard devint de plus en plus épais… Tout à coup, la voix du Commandant s’éleva demandant des renseignements. Des voix anglaises lui répondirent… Lorsque le