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VI

LE SECRET DE MARTIN LE BOURRU



LA journée du lendemain fut chaude et ensoleillée. Ce fut un bonheur pour Marc de respirer l’air embaumé du dehors. Le proche voisinage de la forêt où croissaient les pins géants, les épinettes, les sapins et les cèdres, mettait dans l’air un parfum résineux que le mousse humait avec délices.

Il s’assit dans la cour près de la petite maison, s’appuya la tête sur un tronc d’arbre et éprouva cette joie de vivre particulière aux convalescents.

Martin vint s’asseoir auprès de lui.

— C’est bon, hein, mon brave, d’être sous le soleil du Bon Dieu ?

— Oui, Martin, c’est rudement bon ! Puis, après une pause :

— Tu as quelque chose à me raconter, dis ?

— Attends je vais chercher la boîte aux secrets ! Et le matelot entra dans la maison. Peu d’instants après il en ressortit apportant un petit coffret noir,