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AU WIGWAM

— Tant mieux, alors, et nous l’aiderons volontiers.

Pendant que les aînés causaient au dehors, Marc et la jeune Huronne avaient fait connaissance.

Marc lui avait dit tout de suite :

— Je suis Français !

— Et moi Huronne ! répondit-elle.

— Alors, fit le mousse en souriant, nous sommes amis !

— Oh ! oui, dit-elle, j’aime bien les Français ! Robe-Noire qui m’a baptisée, c’est un Français !

— Pourquoi restez-vous en Nouvelle-Angleterre plutôt qu’en Nouvelle-France ?

— C’est grand-père qui le veut. Il ne se mêle pas de la guerre et il aime à rester ici. Il est âgé… je n’ai plus mes parents, alors je fais comme il veut !

— Moi non plus, je n’ai plus mes parents ! dit Marc.

— Pauvre petit Français ! dit Ginofenn… Et tu vas rester quelques jours avec nous ?

— Si vous le voulez bien ! dit Marc.

— Grand-père l’a dit… alors c’est décidé… Veux-tu venir voir les alentours ? Et elle l’entraîna au dehors pour lui faire voir, aux abords de la forêt, un enclos avec deux petits ours gris qu’elle tentait d’apprivoiser, un autre où il y avait un petit castor et un troisième, haut et recouvert où il put admirer deux jeunes chevreuils. Elle lui montra ensuite un petit abri où il y avait une croix de bois et une petite