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LA HURONNE

mais il ne faut pas le garder ici, trop de passants viennent au wigwam… il vaut mieux le cacher ailleurs…

Le lendemain, Ginofenn et Marc, portant le précieux coffret, partirent ensemble.

— Où allons-nous le cacher ? demanda-t-il.

— Tu vas voir ! Près du fort, il y a un tout petit abri, une grotte, dont j’ai fait un sanctuaire comme celui que tu as vu près du wigwam. Je viens ici tous les jours prier le Dieu des Français, qui est aussi mon Dieu, de veiller sur Robe-Noire qui m’a donné le baptême… J’y prie aussi la sainte Vierge… Tu vas voir où je vais mettre ton trésor !

Ils marchèrent pendant quelques minutes, puis, un peu à l’écart, Marc vit l’ouverture d’une grotte à demi cachée par les branches basses et touffues d’un énorme sapin… Ginofenn se courba et se faufila sous les branches suivie de Marc… Ils se trouvèrent alors à l’intérieur d’une grotte de pierre… comme dans le sanctuaire près du wigwam, il y avait là une croix de bois et de plus une petite statuette de la Vierge, encadrée aussi de belles branches vertes.

— Tu vois cette statue ? dit Ginofenn. C’est Robe-Noire qui me l’a donnée. Je vais placer ton coffret dans la crevasse en arrière… Regarde, dit-elle, en le plaçant derrière la statue, il est complètement dissimulé !… Et il sera en sûreté ici ! Personne n’y vient ! Les Indiens ne viennent pas au fort et les soldats en sortent à peine… en tous les cas, quand ils sortent ils ne viennent pas ici ! D’ailleurs, on ne le voit pas du tout !