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Page:Maxine - La huronne, 1943.djvu/93

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L’ATTAQUE

mon petit Marc, je te souhaite bonne chance !

— Mais, je vous reverrai, dites, sergent ! fit Marc étreignant la main du bon Jim.

— On ne sait jamais, mon brave, mais je l’espère bien… adieu ! Tu ne dois pas venir plus loin !

— Au revoir, sergent ! fit Marc, et il agita son chapeau en signe d’adieu, mais le sergent marchait vite et ne se retourna pas.

Marc le suivit des yeux jusqu’au détour du chemin, puis il soupira un peu et à pas lents, regagna le wigwam.

Ginofenn et lui étaient devenus des camarades. La jeune fille s’occupait de préparer la nourriture et veillait aux soins de l’intérieur de la hutte, mais ces légers travaux ne prenaient que peu de temps et elle était ensuite toute à ses devoirs d’hospitalité, qualité très en honneur chez les Indiens.

Le Chamois aussi s’intéressait beaucoup à ce vaillant petit Français, qui, à quatorze ans, était déjà passé par tant d’événements et dont il admirait le courage et la franchise, et surtout cette fidélité à la mission confiée par un père mourant, qui était remarquable chez un enfant aussi jeune.

Sa bonne humeur lui plaisait aussi, sa gaieté exubérante, ses reparties drôles et ses nombreuses questions…

Un printemps hâtif faisait rapidement fondre la neige et les rayons déjà ardents du soleil de mars rendaient l’atmosphère presque tiède à la tombée du jour.

Environ une semaine après la visite du sergent,