Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/101

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cri de la chouette pour attirer l’attention des Indiens.

— Tu n’as pas songé à tirer ?

— Non, mon général ; il faisait sombre, je n’étais pas certain que ce fut un ennemi… j’ai indiqué la direction aux sauvages et j’ai couru délivrer mon message à monsieur de Lacorne, puis je suis revenu ici immédiatement suivant les ordres que j’avais reçus.

— Bien ; tu as agi vite (c’est ton fort ça, n’est-ce pas) vite et bien. Ton homme a été pris ; il était porteur d’une lettre pour le commandant du fort William-Henry. Je vais envoyer cette lettre aujourd’hui même au colonel Monroe par monsieur de Bougainville, et comme récompense de ta présence d’esprit, tu vas avoir l’honneur de l’accompagner ; un porte-drapeau vous précédera.

— Oh merci, mon général ! fit Daniel, stupéfait et enchanté de l’honneur qu’on lui faisait.

Une heure plus tard, les tambours avaient battu la chamade, la canonnade s’était tue… Bougainville et le jeune tambour, précédés d’un soldat portant le drapeau fleurdelisé, faisaient leur entrée au fort William-Henry.