Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/126

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Quelques semaines plus tard, en effet, la petite Georgette était de retour à la plantation de son grand’père et celui-ci, heureux de la voir en sûreté, et pouvant reprendre l’usage de ses jambes, (elle avait été deux mois sans pouvoir marcher) fut fort aise de prendre lui-même un repos bien nécessaire. Il ne se lassait pas de dire son bonheur d’avoir retrouvé son home, sa blanche maison, la riche verdure de ses cotonniers, ses vieux serviteurs noirs et la quiétude paisible des jours et des nuits.

Le colonel Washington, de passage dans son pays, se rappela sa jeune filleule et se rendit à la plantation du capitaine Fisher. Il connaissait le désastre de William-Henry, mais il fut bien surpris d’apprendre l’odyssée de Georgette.

Pendant qu’il causait avec son grand’père, la fillette disparut et revint apportant une capote militaire.

— Voyez, dit-elle à Washington, voilà ce qui m’a sauvée du terrible sauvage !

— C’est plutôt le soldat qui t’a sauvée, ma petite, dit le colonel en riant ; sais-tu son nom, ce brave ?