Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/134

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et garder l’infirmerie pendant quelque temps, puis, peu à peu, ses forces revinrent et il put reprendre ses fonctions à l’armée.

Il prit part, l’année suivante à la glorieuse journée de Carillon et ensuite à la tragique bataille des Plaines d’Abraham. Il eut la douleur de voir tomber non loin de lui, l’illustre général qui l’avait lancé dans sa carrière militaire.

Il combattit comme sous-officier à l’héroïque bataille de Sainte-Foye et reçut du général de Lévis la promesse d’une promotion au grade de lieutenant.

Mais la cession du pays aux Anglais, vint changer sa destinée.

Les régiments de France devaient retourner dans leur patrie, mais Daniel était Canadien ; on le laissa libre de partir ou de rester au pays. Il avait maintenant vingt ans : l’heure sonnait pour lui de se créer un avenir… allait-il suivre son régiment et devenir Français ?

L’armée stationnait à Montréal. La Flèche demanda quelques jours de permission et se rendit à Québec où il avait des amis ; là, il rencontra par hasard, le curé du Château-Richer