Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’il n’avait pas revu depuis son passage au presbytère avec Montcalm près de cinq ans auparavant.

— Bonjour, monsieur le curé, dit Daniel.

— Bonjour, mon ami. Qui êtes-vous ?

— Vous ne me reconnaissez pas ?

— Ma foi non !

— Daniel Rocher !

— Daniel Rocher ! La Flèche ! Je ne t’aurais jamais reconnu, dit le curé en lui serrant la main. Tu es à l’armée ?

— Oui, j’y suis encore, je ne sais pour combien de temps… j’aimerais bien à vous consulter à ce sujet.

— Reviens avec moi à mon presbytère, dit le curé, j’y retourne justement ; nous pourrons alors parler d’affaires et j’ai hâte de savoir tout ce qui te concerne.

Lorsque Daniel retourna à Montréal quelques jours plus tard, son parti était pris ; il resterait au Canada. L’abbé Buron le lui avait fortement conseillé. Il n’avait aucune fortune, mais sa jeunesse, son intelligence, son énergie et sa