Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/140

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Daniel commençait à savoir un peu l’anglais et il dit :

— Vous êtes Anglaise, mademoiselle ?

— Oui, mais ma mère était française et je puis parler votre langue !

— Vraiment ? J’en suis bien content, car je ne suis pas très ferré dans la vôtre ! Je vous ai vue dans la voiture du gouverneur cet après-midi !

— Oui ; il est notre cousin ; mon grand’père le capitaine Fisher est stationné à Québec depuis que les Français sont partis… mais pardon, je vous chagrine, vous êtes Français ?

— Non, Canadien !

Cette première rencontre fut suivie de plusieurs autres et un jour Daniel fut invité à dîner chez le capitaine Fisher.

Pendant le repas, la conversation roula sur les questions du jour et incidemment sur l’armée française, ses victoires et ses défaites. Daniel, sans blesser ses hôtes, défendit noblement la cause française mais ne précisant aucun détail et ne mentionnant pas le nom de son régiment ni celui des batailles auxquelles il avait pris part.