Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/142

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— Pourquoi ?

— Un souvenir qui me hante… qui date de longtemps !

— Un souvenir ?

— Oui, une hantise terrible qui me rappelle le fort William-Henry !

— Le fort William-Henry me rappelle aussi, à moi, des souvenirs atroces et j’ai là une cicatrice qui m’empêchera toujours de l’oublier, dit Daniel en se touchant l’épaule.

— Le trou d’une balle ?

— Non, la déchirure d’un tomahawk !

Georgette devint pensive ; puis elle reprit :

— Vous vous êtes pourtant battus avec les Indiens pour alliés !

— Oui, mais ces démons, on n’a pu les contrôler ! Justement, celui qui m’a fendu l’épaule traînait par les cheveux une fillette anglaise, et comme je voulais l’arrêter, il me frappa avec sa hache et se sauva avec la petite !

— Mais vous l’avez poursuivi ! fit Georgette, haletante, devinant subitement la vérité…

— Oui, bien sûr, mais…