Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
23
PETITE-FERME

où il était juché et vint s’asseoir au bord de l’eau, regardant longuement le fleuve…

— Hé, La Flèche ! Qu’est-ce que tu vois de si beau là-bas ? dit un jeune paysan en s’approchant.

— C’est cette barque, qui a quitté le grand vaisseau… on dirait qu’elle se dirige ici !

— T’as la berlue ! C’est queuque pêcheur, manquab !

— Non, non ! Du haut de mon rocher je regardais les grands navires qui viennent de France, et j’ai vu partir une barque… tiens, regarde ! Elle s’en vient ! Ils sont plusieurs là-dedans, il y a quatre rameurs, et, tiens, je vois un homme à l’arrière !

La barque en effet se dirigeait vers la rive, en peu de temps elle aborda.

Deux marins mirent pied à terre suivis d’un militaire de taille moyenne, à l’aspect un peu sévère et à l’air décidé.

— C’est ici Petite-Ferme ? demanda-t-il au plus grand des deux garçons.

— Oui…

— Où peut-on se procurer une voiture ?

Pour et où aller ? demanda celui-ci.