Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/54

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au tir à la cible. Ils cessèrent à l’entrée du caporal.

— Un nouveau camarade, dit Dumont : Daniel Rocher.

Daniel les regarda en souriant :

— Êtes-vous des soldats de France ? demanda-t-il.

— Nous sommes les gardes du gouverneur, presque tous des Canadiens, fit l’un d’eux.

— Comme moi ! dit Daniel ; et qu’est-ce que vous tirez comme ça ?

— On tire à la cible, pour avoir le coup d’œil juste… veux-tu essayer, blanc-bec ?

Daniel chargea vivement sa carabine, se mit en place, visa, tira… Les soldats applaudirent, le coup avait porté juste !

— Bravo ! Dis donc, petit, qui t’a appris à tirer ?

— Mon père et aussi un Indien.

— Quel âge as-tu ?

— Quinze ans !

Daniel fut bientôt en pays de connaissance ; les soldats, tout en ne lui ménageant pas les quolibets, se prirent à sa mine éveillée et à ses saillies vives et amusantes ; ils le trouvaient