Page:Maxine - Le tambour du régiment, 1935.djvu/57

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droit et radieux, fier de son uniforme et de son titre de soldat et faisant le salut règlementaire.

— Ah ça ! Te voilà déjà transformé en militaire ! s’écria Montcalm, regardant avec satisfaction son jeune protégé ; monsieur de Longueuil, je vous présente un futur tambour de mon régiment, Daniel Rocher qu’on appelle La Flèche !

Daniel salua de nouveau. Monsieur de Longueuil l’accueillit avec bienveillance :

— J’ai connu votre mère, mon jeune ami, quand elle habitait Montréal ; elle était petite, n’est-ce pas et très blonde ?

— Oui, monsieur.

Daniel fut questionné par les deux chefs et raconta tout ce qu’il savait de Thaninhison et de Chatakoin.

Lorsque Montcalm lui dit de retourner à la caserne, il regarda monsieur de Longueuil, et dit, dissimulant mal son émotion :

— Je voudrais bien vous donner la main, monsieur, puisque vous avez connu ma pauvre petite maman !