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LE TAMBOUR DU RÉGIMENT
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La Flèche était très fier de son nouveau titre et joyeux de se trouver avec des camarades.

Habitué cependant à la liberté des bois et des champs, il trouvait parfois un peu dure cette discipline inflexible qui régnait dans l’armée, mais ses moments de révolte intérieure ne duraient pas, et il se trouvait très heureux de ne plus avoir à subir la tutelle parcimonieuse du bonhomme Sonon. Il était très désireux d’apprendre et devait souvent être réprimandé parce qu’il voulait aller trop vite… mais cette vivacité, qui avait tant plu à Montcalm, était innée chez lui et il devait la conserver dans toute la durée de sa carrière.

Son professeur de tambour était un sergent assez âgé, qui s’appelait Duperrier. Celui-ci, sensible à la grande jeunesse de Daniel, s’intéressa bientôt à son élève ; il lui aidait de bien des manières, par ses conseils et s’efforçait de lui faire voir, sous son plus noble aspect, cette vie de soldat qu’il venait d’embrasser.

— Vois-tu, La Flèche, lui disait-il un jour, les attributs du soldat sont les plus nobles qui existent : ce sont le patriotisme, la fierté de race, la loyauté au drapeau, le sentiment d’honneur